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Le capitaine Bodermang [sic]

Identification

nombre d'objets
1
n° inventaire
21J1-0012
discipline(s)
Fonds photographiques

Contexte

Création
photographe
BLAISE Gabriel : 1827 - 1897
lieu(x) et date(s) création-exécution
Tours
1871 -
précisions sur datation
Après la défaite de l'Armée de la Loire, le 19 janvier 1871, les Prussiens font leur entrée dans Tours. Le 20 janvier 1871, le gouvernement de la Défense nationale réfugié à Tours pendant la guerre franco-allemande se résout à demander l'armistice. Après le 4 février, Tours est envahie par les régiments du Xe corps d’armée logés chez l’habitant.
précisions sur auteur(s)
BLAISE Gabriel : 1827 - 1897 Photographe professionnel à Tours. Périodes d’activité : 1859-1876 et 1885-1888. Né à Paris, il est orphelin à l’âge de treize ans. Des parentes de sa famille maternelle l’accueillent à Tours. Son père et sa mère appartenaient au milieu de la libraire et de l’édition. Lui, va travailler dans l’imprimerie. Il se forme chez Jacques François Berthiault un imprimeur en taille douce réputé qui travaille pour Mame. C’est par l’imprimerie qu’il va découvrir la photographie. En mai 1859, il ouvre un atelier rue Royale. Le Journal d’Indre-et-Loire vante « cet établissement… qui possède un vaste salon vitré, au 1er étage, sur un jardin. Un matériel très considérable permet d’exécuter tous les genres de travaux pour la photographie… » Contrairement à ses confrères, Blaise ne se contente pas de produire en série des portraits format carte de visite. Il sort de son atelier pour photographier les principaux monuments de la Touraine et des départements voisins. Pour ces travaux en extérieur, il utilise le procédé au charbon inventé par Poitevin en 1860 ; procédé dont il a l’exclusivité dans le département et qu’il cherche à améliorer. En 1864, il envoie à la Société française de photographie dont il est membre une épreuve de grande dimension de l’escalier du château de Blois. À Tours, en 1870, la Société archéologique de Touraine le charge de photographier l’ancien cloître Saint-Martin. C’est aussi lui qui signe une série de douze photographies de l’éclipse du 6 mars 1867. Un an plus tôt, il avait transféré son atelier au 6 rue de la Préfecture dans un immeuble dont il était propriétaire. Le Journal d’Indre-et-Loire décrit ainsi le nouvel établissement « Nous avons visité les nouveaux ateliers de photographie que vient de faire construire M. Gabriel Blaise… Cet établissement, qui s’est constamment tenu au premier rang par ses travaux en tous genres, se fait remarquer par une installation qu’on ne pourra dépasser, et les grandes maisons parisiennes envieraient son atelier de pose éclairé au nord et le plus vaste qui soit à Tours. Les personnes âgées trouvent un second atelier dans un jardin où l’on a fait disposer un champ de pose pour les groupes de famille et les portraits équestres. » Des « travaux en tous genres », Gabriel Blaise eut l’occasion d’en faire pendant la guerre de 1870. Paris étant assiégée par l’armée prussienne, le Gouvernement de la Défense nationale envoya à Tours trois ministres constituer un Conseil du gouvernement provisoire. Les communications entre les deux villes se faisaient par pigeons-voyageurs. Afin que chaque volatile puisse porter le maximum de dépêches, on eut l’idée de réduire la taille des messages au moyen de la photographie. Blaise et Charles Jules de Laffolye, inspecteur des télégraphes, furent à Tours les premiers maîtres d’œuvre de cette extraordinaire opération de communication. Le savoir-faire du photographe tourangeau fut aussi très utile aux officiers de l’armée française qui manquaient de tout et, en premier lieu, de cartes d’état-major. Après quelques essais, Blaise réussit à réduire aux 2/3 des cartes au 1/80 000. Assemblés deux par deux et collés sur une toile, les tirages qui sortaient de son atelier formaient des cartes très lisibles pour les chefs de corps. Au total, Blaise et son confrère de Bordeaux Terpereau, firent des clichés pour 55 cartes, reproduites en moyenne à 25 exemplaires, soit 1 375 cartes collées sur toile. Le 19 janvier 1871, les Prussiens firent leur entrée dans Tours. À contrecœur, Blaise va y gagner une nouvelle clientèle. Revêtus de leur plus bel uniforme, les officiers ennemis viennent parader dans son atelier. Pour empêcher l’armée prussienne de franchir la Loire, beaucoup de pont avaient été détruits, notamment ceux de la Compagnie de chemin de fer d’Orléans. Afin de conserver une trace des ponts brisés, la Compagnie demanda à Blaise de les photographier. Les plus belles épreuves furent réunies dans un album grand format qui constitue une œuvre maîtresse de Blaise. Un exemplaire est conservé à la bibliothèque municipale de Tours. Après la guerre, Blaise semble un peu en retrait. En mai 1873, il collabore à l’Album de l’exposition rétrospective des beaux-arts de Tours imprimé chez Mame. L’album est illustré par 62 photographies photoglyptiques. En mai 1876, Blaise cède son fonds à Paul Rochas qui deviendra son gendre l’année suivante. Blaise s’engage à ne plus faire de portrait privé mais « se réserve le droit de photographier des vues, monuments et portraits d’édition ». Quand son gendre quitte Tours en 1885, Blaise retrouve son atelier. Trois ans plus tard, il cède son fonds de commerce à Ubald de Jongh. Il mourra seul en 1894, loin de sa famille, loin de la Touraine et oublié des Tourangeaux dont il avait été le meilleur portraitiste pendant vingt ans.
époque(s)
époque troisième République

Description

fonds
Viot
dimensions
hauteur
26.80 cm
largeur
17.10 cm
type
avec support
hauteur
9.30 cm
largeur
5.20 cm
type
extérieures
matières (techniques)
papier (albumine)
précisions
Tirage albuminé contrecollé sur papier avec cuvette.
Personne représentée
BODERMANG
inscription(s)
titre : - Recto / manuscrit encre noire
Précisions
Portrait de studio en pied du capitaine Bodermang (Bodenmann?) durant la Guerre de 1870.

Statut de l'oeuvre

mention(s) des droits
libre_de_droits

Sources documentaires

Rédacteur
YARDIN Olga